« Ce ne sont pas les individus qui comptent, … le projet (des coopératives), ayant été construit non pas sur la base d’une vision économique mais sur la base d’une vision sociale, ne pouvait qu’échouer. »
« Ce ne sont pas les individus qui comptent, … le projet (des coopératives), ayant été construit non pas sur la base d’une vision économique mais sur la base d’une vision sociale, ne pouvait qu’échouer. »
Interviewé par : Habib Ayeb
Gilbert Naccache : Enfin, on va parler de choses importantes. Très importantes parce qu’en réalité, la politique agricole, dans un pays comme la Tunisie qui venait d’être indépendante, c’est fondamental, c’est ce qui a tout déterminé. Personne ne s’en doute, les gens croient que ce sont les discours qui ont déterminé telle ou telle personne, les influences, alors qu’en réalité, c’est la politique agricole qui a été la base de tout. Je m’explique. La Tunisie était un pays « en retard », c’est-à-dire dans lequel les contradictions sociales étaient doubles. Il y avait les contradictions venant du système moderne capitaliste colonialiste qui étaient installées par-dessus la société, et il y avait les contradictions inhérentes au système semi-féodal qui préexistait et qui n’avait pas été touchées par le nouveau système en dehors de préoccupations commerciales. Par conséquent, le problème pour la Tunisie indépendante, c’était d’abord d’unifier le système agricole.
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Observatoire de la Souveraineté Alimentaire et de l’Environnement (OSAE)
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