Catégorie : Publications

Appel : Le Covid-19, et Maintenant ? 

Appel pour une Agriculture Vivrière qui Nourrit les Humains, Protège le Vivant et Réduit les Risques Ecologiques et Climatiques

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Incidences de l’investissement foncier agricole sur les sociétés rurales – À propos de « la classe moyenne agricole »

La question du foncier agricole au Maroc est centrale dans les agendas politiques. La dernière stratégie de développement agricole, Génération Verte, projette de mobiliser/valoriser un million d’hectares de terres collectives, les distribuer aux ayant-droits de ces terres et à des investisseurs, dans la perspective de créer une « classe moyenne agricole ». L’intention est d’alléger les disparités sociales dans le milieu rural et instaurer un peu de justice sociale. L’article émet l’hypothèse que ces terres seront prises sur les parties du parcours susceptibles d’être cultivées. La nouvelle législation sur la tutelle administrative facilitera les procédures de leur acquisition. Mais la faisabilité de cette bonne intention est problématique. La mobilisation et la distribution du foncier collectif pourrait-elle être une solution à la question sociale et à la marginalité de la population rurale par la création d’une « classe moyenne agricole » ? L’exemple du développement de l’agriculture saharienne sur des terres de parcours, dans le Sud/Est du Maroc, a produit des résultats tout à fait contraires : consolidant le dualisme agraire, accentuant la polarisation ruraux/non ruraux et renforçant la classe des capitalistes agraire. Des facteurs objectifs, tenant à la diversité et complexité des situations des terres collectives, et subjectifs concernant la catégorie visée pour en faire une « classe moyenne agricole », pourraient se dresser devant la faisabilité de cette bonne intention. Les candidats à cette « classe moyenne agricole » disposent-ils des qualifications requises et seront-ils accompagnés et dotés en moyens financiers, techniques et manageriels pour réaliser des projets agricoles viables et productifs sur les terres qu’on leurs aurait attribuées ? L’espoir et le doute sont permis.

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Food Security in Tunisia: A Need to Move Back to Sovereignty

Since the end of French colonization in 1956, successive Tunisian governments have managed to ensure access to healthy and sufficient food for the vast majority of its citizens. Tunisia has a low level of hunger, with a 2018 score of 7.9 out of 50 on the Global Hunger Index (GHI), and this number has continued to trend downwards. Most Tunisians eat their fill and some even allow themselves luxury food products from time to time. Physical access to something to eat without too much trouble is not the challenge. The question is, given the context of a stagnant economy and high unemployment: at what cost?

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Interview avec le Sociologue Ruraliste marocain Mohamed Mahdi

-Habib : On est aussi chez toi, pour toi c’est quoi ici ? On est où ici pour toi ?

-Mohamed Mahdi : Ici c’est une maison familiale, c’est mon père qui l’a construite en 1953. C’est une maison en pisé. On venait ici toutes les vacances d’été, à l’époque on avait 3 mois de vacances. Après bien sûr quand on a grandi, les liens sociaux se sont, un petit peu, rompus avec le lieu mais mon père a toujours continué à y venir et donc à entretenir la maison ; pour entretenir il faut habiter. C’est ainsi que cette maison a pu se conserver.

En fait, je n’ai pas totalement coupé les liens avec le pays parce qu’en 1979-1980 j’ai réalisé un mémoire de fin d’étude, qui s’appelait à l’époque DES (diplôme des études supérieures), sur la tribu. C’était une monographie, avec à la fois un peu d’histoire orale mais aussi de la sociologie de cette région.

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Covid-19 et les routes du capital

Le COVID-19, la maladie causée par le coronavirus SRAS-CoV-2, deuxième virus du syndrome respiratoire aigu sévère depuis 2002, est désormais officiellement une pandémie. Depuis la fin du mois de mars, des villes entières sont confinées et, un à un, les hôpitaux du monde font face à embouteillage médical provoqué par l’augmentation du nombre de patients.

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L’avant et l’après Corona Virus : Des enseignements pour l’avenir

Le 27 décembre 2019, un hôpital de Wuhan, capitale de la province du Hubei, informe le Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (CCCPM), et la Commission nationale de la santé, de l’existence d’une pneumonie inconnue . Le 31 décembre, le centre de contrôle de Wuhan admet l’existence de cas de pneumonie inconnus liés au marché de gros de fruits de mer de Huanan. Après le déni et la sanction du médecin qui fut à l’origine de l’alerte dès le 30 décembre 2019, Li Wenliang, ainsi que de ses collègues qui avaient relayé l’information, l’épidémie est prise au sérieux. La Commission nationale de la santé (NHC) à Pékin, a dépêché immédiatement des experts à Wuhan. Le 8 janvier 2020, la cause de la pneumonie est identifiée comme étant un nouveau coronavirus.

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La Pandémie Covid-19 : Crise sanitaire ou revanche de la terre ?

Il est des évènements naturels ou non qui marquent l’histoire et la mémoire collective, pour des raisons particulières liées, généralement, soit aux processus et phénomènes qui en sont à l’origine, soit aux conséquences, souvent dramatiques, qui impactent plus ou moins durablement l’espace et/ou la société : les tremblements de terre, les tsunamis, les inondations et les sécheresses, les épidémies, les guerres et les divers mouvements sociaux, etc., ne sont que des exemples les plus évidents parce que visibles et audibles.
D’autres peuvent, si l’on n’y prend garde, s’inscrire dans la mémoire collective seulement comme un simple moment relativement court avec un déclenchement, un pic et une chute et dont les conséquences, parfois dramatiques, ne sont « visibles » que pendant un temps précis avant que le rideau de l’oubli ne tombe comme l’évidence la plus absolue.
Covid-19 est un exemple particulièrement parlant et significatif de ces phénomènes. Certes, cela ressemble à beaucoup d’égards à une sorte de grippe violente, sans l’être réellement.  C’est, du reste, comme cela que cette maladie a été présentée dans un premier temps : une grippe particulière qui menace particulièrement les personnes âgées et celles souffrant de maladies de longues durées, telles que le diabète ou les problèmes cardiaques

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OSAE-GHENT Field School: Reports

“L’Observatoire de la Souveraineté Alimentaire et de l’Environnement” (OSAE) and the “Master Science in Conflict and Development” from Ghent University in Belgium, organized from April first, 2019 to April 17th, 2019 a study trip with a focus on Food Sovereignty and Environment for the students of the Ghent Master and young Tunisian students and activists.

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Pour un « Nouveau Deal Vert Agricole Tunisien » ; OSAE prend l’initiative

L’observatoire de la Souveraineté Alimentaire et de l’Environnement (OSAE) se mobilise contre le des dérèglements climatiques et s’engage dans le combat collectif contre les conséquences prévisibles du changement climatique et pour la souveraineté alimentaire réelle, la justice environnementale et climatique et la dignité sociale.

The Observatory of Food Sovereignty and the Environment (OSAE) is mobilizing against climactic disruption and its consequences – those already visible, and those which are foreseeable. It is engaged in a collective fight for real food sovereignty, environmental and climate justice, and social dignity.

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Entretien Avec Gilbert Naccache

« Ce ne sont pas les individus qui comptent, … le projet (des coopératives), ayant été construit non pas sur la base d’une vision économique mais sur la base d’une vision sociale, ne pouvait qu’échouer. »

Gilbert Naccache : Enfin, on va parler de choses importantes. Très importantes parce qu’en réalité, la politique agricole, dans un pays comme la Tunisie qui venait d’être indépendante, c’est fondamental, c’est ce qui a tout déterminé. Personne ne s’en doute, les gens croient que ce sont les discours qui ont déterminé telle ou telle personne, les influences, alors qu’en réalité, c’est la politique agricole qui a été la base de tout. Je m’explique. La Tunisie était un pays « en retard », c’est-à-dire dans lequel les contradictions sociales étaient doubles. Il y avait les […]

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